Prosper Marilhat

Georges-Antoine- Prosper Marilhat, né le 26 mars 1811 à Vertaizon mort le 13 septembre 1847 à Paris, est un peintre orientaliste et naturaliste.



Catégories :

Naissance en 1811 - Décès en 1847 - Personnalité de l'Auvergne - Peintre orientaliste français - Peintre orientaliste - Orientalisme - Naissance dans le Puy-de-Dôme - Peintre naturaliste français

Prosper Marilhat
Une rue au Caire, ca840, huile sur toile, 63x45cm, Musée Condé (Chantilly).
Une rue au Caire, ca. 1840, huile sur toile, 63x45cm, Musée Condé (Chantilly).
Naissance 26 mars 1811
Vertaizon
Décès 13 septembre 1847
Paris
Nationalité France France
Activité (s) Peintre
Maître Camille Roqueplan
Mouvement artistique naturaliste Orientalisme
Influencé par Nicolas Poussin
Récompenses

Georges-Antoine-Prosper Marilhat, né le 26 mars 1811 à Vertaizon mort le 13 septembre 1847 à Paris, est un peintre orientaliste et naturaliste. Son œuvre peint, hormis deux eaux-fortes originales, a été l'objet de plusieurs gravures d'interprétation.

Biographie

L'enfance et l'adolescence de Prosper Marilhat, fils du banquier Pierre-Luc Marilhat et de Jeanne Boudal Delapchier Du Chasseint, se déroulent entre le château de Sauvagnat[1] à Vinzelles et Thiers où il suit ses études classiques. Le "pauvre et médiocre"[2] dessinateur italien Valentini et l'artiste régional Goutay l'initient au dessin ainsi qu'à la peinture.

Sa famille bourgeoise lui souhaite une carrière dans la respectant les traditions coutellerie thiernoise. Pendant dix-neuf mois, Marilhat sera improvisé commis-voyageur dans le midi de la France pour le compte d'un oncle industriel coutelier. Marilhat remplit plus ses carnets de dessins que les bons de commande. Ses parents cèdent aux pressions du baron de Barante. Prosper Marilhat quitte Thiers, en 1829, pour Paris où il intègre l'atelier de Charles Cicéri [3] qu'il abandonne rapidement pour celui de Camille Roqueplan. Il commence au Salon de 1831 avec un "Site d'Auvergne".

Son goût pour Poussin et les grands classiques le font surnommer "Précis". Le baron von Hugel qui prépare une expédition scientifique au Moyen-Orient le remarque et l'invite. Il s'embarque à Toulon sur le brick "D'Assas" avec toute l'expédition début mai 1831[4]. Dans sa correspondance avec sa famille, Marilhat donne des descriptions de son voyage qui font l'admiration de Théophile Gautier "Marilhat eût pu acquérir, comme écrivain, le nom qu'il a conquis comme peintre". Marilhat laisse l'expédition à Alexandrie, et , pour subsister il peint des portraits et quelques décors de théâtre. Il retourne en France sur le "Sphinx", qui remorque l'obélisque de Louxor, en compagnie du lieutenant de vaisseau et graveur Léon de Joannis et avec lequel il participera pour sa publication "Campagne du Luxor" (1835, page de garde et planche 15). Mi-Mai 1833, il débarque à Marseille fort de dix albums de croquis et dessins. G. Schurr se trompe en écrivant "on le baptisa l'Égyptien[5]". En effet, Marilhat rédigé, en rade de Toulon, le 18 mai 1833 un courrier adressé à sa sœur et signe "'L'Égyptien Prosper Marilhat'"[6].

Après un passage en Auvergne où il peint dans la région de Royat, Marilhat s'installe à Paris qu'il ne quittera plus jusqu'à sa mort hormis les deux mois de vacances qu'il passe dans la région thiernoise chaque année, et , les deux voyages qu'il effectue en Italie et en Provence. Il fréquente le "Cercle des Arts " où il fait la connaissance de Prosper Mérimée.

Au Salon de 1834, ses œuvres à sujets égyptiens, dont "La place de l'Esbekieh", suscitent l'enthousiasme de Théophile Gautier[7].

Au Salon de 1835, le succès se poursuit avec des paysages d'Auvergne "Intérieur d'un village, environs de Thiers" et d'Orient. Il reçoit la Médaille d'Or pour le "Souvenir de la Campagne de Rosette" - voir les lithographies par F. -L. Français et Jules Veyrassat (1828-1893).

Marilhat grave ses deux seules eaux-fortes originales représentant les deux chef-d'œuvres : "La place de l'Esbekieh" et "Souvenir de la campagne de Rosette". "On ne peut que regretter un chiffre aussi faible; Marilhat se place parmi les pionniers de l'orientalisme... Par contre, ses tableaux ont été beaucoup diffusés par la lithographie et la gravure[8]".

Eté 1835, sur les conseils de Théodore Caruelle d'Aligny, il effectue le respectant les traditions voyage en Italie (Rome, Livourne, Venise, Bologne, Milan). Charles-Philippe Auguste Carey (1824-1897) gravera en 1850 "La conversation dans un parc" qui représente la Villa Pamphili. Il rapporte un tableau "Crépuscule" qui est refusé par le jury du Salon.

Eté 1836, il voyage en Provence (Viviers, Villeneuve-lès-Avignon) en compagnie de Corot et d'un ami de ce dernier Achille-Adolphe Francey [9] mais aussi de Lacroix.

Salon de 1837, Marilhat expose "Paysage pastoral de Gréce" ou "Scène pastorale" dans lequel D. Menu[10] perçoit "l'influence de son ami le peintre Caruel d'Aligny 1798-1871", "Vue du tombeau Abou-Mandour, près de Rosette".

Salon de 1838, "Pont du Gard". Il subit, comme Français, l'influence de Cabat et d'Aligny[11].

Salon de 1839, "Nymphes dans une clairière" ou "Baigneuses", "Les Jardins d'Armide", "Le delta".

Salon de 1840[12], "Ruines d'une ancienne mosquée dans la ville des Tombeaux au Caire" ou "Ruines de la mosquée El-Hakem au Caire", "Une caravane arrêtée dans les ruines de Balbek" - voir les nombreuses gravures d'interprétations de P. -J. Chalamel, Menut-Alophe, Jules Laurens, Alfred Jorel, "Vue d'un quai à Rosette", "Vue d'un village près de Thiers".

Salon de 1841, "Souvenirs des environs de Beyrouth" - voir Lithographie de F. W. Marks -, "Ruines grecques".

Le Salon de 1844 où il envoie "huit diamants... (est ) le chant du cygne de Marilhat" (cf. T. Gautier)  : "Vue de la Place de l'Esbekieh au Caire", "Café à Boulak"[13], "La Mosquée Babel-Wase", "Tombeaux arabes à Salmiè", "Village près de Rosette" - voir la lithographie de Jean-Joseph Bellel, la gravure d'Henry Berthoud) -, "Souvenir des bords du Nil" - lithographie de L. Français -, "Arabes syriens en voyage" - lithographie de C. Nanteuil, chromolithographie de William Henry Freeman -, "Souvenirs des environs de Thiers" - gravure de Louis Marvy, lithographie de Laroche). Marilhat obtient une Grande Médaille d'Or. Cet envoi de Marilhat au Salon de 1844 influença Fromentin[14].

Malade, Marilhat ne peut retourner en Orient, et , exécute à Paris trois commandes royales en 1844 et 1845.

1846, ses amis Prosper Mérimée et Corot interviennent pour qu'une bourse de 1 200 francs lui soit attribuée.

Il meurt le 13 septembre 1847 à Paris[15] après avoir perdu la raison, victime de la syphilis. Son atelier (61 tableaux, 22 dessins, ... ) est commercialisé les 13 & 15 décembre 1849. Prosper Marilhat est enterré au Père-Lachaise.

Son œuvre peint a attiré l'attention d'une quarantaine de graveurs dont Julien Léopold Boilly (1796-1874), Charles Bour (XIXe s. ), François-Louis Français (1814-1897), Georges de Lafage (1830-1858), Louis Marvy (1815-1850), F. -W. Marks, M. A. Menut-Alophe (1812-1883), Adolphe Mouilleron (1820-1881), Célestin Nanteuil (1813-1873), et surtout Jean-Joseph François Bellel (18 janvier 1816-Novembre 1898) [16], Jules Laurens (1825-1901), ainsi qu'Eugène Leroux (1811-1863).

En 1930, pour le centenaire de l'Algérie, "L'Amirauté à Alger" (hst, 22*34) figure à l'exposition "Alger 1930"[17].

Œuvres exposées

Références

Sources

Bibliographie

Notes

  1. "Je me rappelle tout jusqu'au "Pli des Grives", jusqu'au cigare fumé tranquillement sur les "Tertres de Bontest"" rédigé-il dans un courrier adressé de Syrie à sa famille. Cf. Transcription de Théophile Gautier dans "La Revue des deux mondes" du 1er Juillet 1848, reprise dans «Portraits contemporains», Charpentier, Paris, 1874, 2ème édition, p. 250
  2. Charles Saunier, «La peinture au XIXe siècle», Larousse, Coll. Anthologie d'art français, tome I, p91. Professeur de Charles Blanc, ce dernier le cite avec reconnaissance dans sa «Vie des Peintres».
  3. Luc-Charles Cicéri (1782-1868), gendre et élève d'Eugène Isabey.
  4. «Nous sommes sur le point de partir de Toulon... dans deux ou trois jours nous mettrons à la voile pour Navarin», in Lettre du 30 avril 1831 à sa sœur Mme Andrieux.
  5. G. Schurr, «Le guidargus de la peinture du XIXe siècle à nos jours 1984», Ed. de l'Amateur, 1984, p. 464 en présentant une "Mosquée au Caire" (hst 75*105 mise en vente le 13 décembre 1983 par l'étude Laurin à Paris). Erreur reprise dans «Les petits maîtres de la peinture», Ed. de l'Amateur, 1983, Vol. I p. 33.
  6. Cf. T. Gautier, p256 à 258.
  7. La Revue des Deux-Mondes, tome XXIII du 1er juillet 1848, et L'Art moderne, éd. en 1856.
  8. Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Arts et Métiers Graphiques, 1985, p. 214 & ill.
  9. Lydia Harambourg, «Dictionnaire des peintres paysagistes français au XIXe», Ides et Calendes, 1985, p. 152.
  10. cf. Bibliographie.
  11. Bénézit.
  12. une "Nécropole du Caire avec la citadelle à l'arrière-plan" exposée lors de ce salon (lot 1147) a été vendue par Sotheby's Paris en 2006
  13. Cf. É. Charton, «Un Kan dans la Syrie», in "Le Magasin Pittoresque", 1844, p. 376
  14. Lynne Thornton, Les orientalistes, ACR Édition, 1993, 192p., (ISBN 2867700604) .
  15. "Nous sommes entré dans la petite chambre... un autre tombeau avait le corps du pauvre grand artiste, mais là était enterrée son âme... pas moins de deux ou trois cents toiles" cf. T. Gautier p. 263-265.
  16. Un "Paysage italien" entré au Louvre en 1878 comme étant un Marilhat lui a été réattribué. Cf. L. Harambourg, p. 43.
  17. Jacques Lugand, Jean Nougaret, «Collections privées d'Auvergne», Musée Mandet, Riom, Catalogue de l'exposition juin - septembre 1970, pp. 30&104.
  18. Cf. D. Menu, «Le peintre Prosper Marilhat à Moulins», in "Cahiers Bourbonnais et du Centre, n°73, 1er trim. 1975, pp. 13-16.

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